L’instant précis où les destins s’entremêlent d’ANGELIQUE BARBERAT

51Y6FIbn3dL._SX330_BO1,204,203,200_

Quatrième de couverture :

Une tache rouge sur l’oreiller, juste sous les cheveux de sa maman, morte sous les coups de son mari. Voilà ce que le petit garçon a vu, à cinq ans… Pour survivre, Kyle se jette à coeur perdu dans la musique, que sa mère aimait tant. Vingt ans après, devenu leader d’un groupe de rock, il est célèbre dans le monde entier. Mais inapte au bonheur.
Coryn, elle, a grandi dans une banlieue sans charme. À dix-sept ans, elle tombe dans les bras de Jack Brannigan, qui fou amoureux l’épouse, mais, jaloux et violent, l’enferme dans une prison dorée, « Parce que tu m’appartiens… »
Comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer ? Pourtant, à l’instant précis où les destins s’entremêlent, chacun d’eux sait que sa vie ne sera plus jamais la même.

Mon avis :

Ce roman raconte les destins entrecroisés de deux êtres heurtés par une vie tumultueuse et trop souvent douloureuse.

Il y a Coryn, seule fille d’une fratrie de 11 enfants, élevée dans une banlieue anglaise. Elle est l’inquiétude permanente de son père qui s’empresse de lui trouver un « bon mari » qui pourra la protéger. Mais les apparences sont souvent trompeuses, son « parfait » gendre si charmant, aisé et éduqué s’avère être jaloux, possessif et violent envers Coryn. Elle est prisonnière d’une vie qu’elle n’a pas choisit, seule et déracinée aux Etats-Unis.

« J’aimerais remonter à l’instant précis où les destins s’entremêlent », c’est ce que la mère de Kyle lui disait lorsqu’il avait cinq ans. Il se souvient de cette phrase qu’elle prononçait en sortant de la salle de bain, des lunettes de soleil sur les yeux. La mère de Kyle était une femme apeurée, guettant sans arrêt par la fenêtre l’arrivée de son mari. Un jour le petit Kyle découvrit sa mère allongée dans son lit, la tête reposant sur un oreiller rouge de son sang… Kyle est alors recueilli par sa demi-soeur née d’une précédente union de sa mère. Pendant que celle-ci voue sa vie à aider les femmes victimes de violences conjugales, Kyle, enfant renfermé se découvre une passion pour le piano et la musique qui lui permet de s’exprimer et de sortir toute la colère qu’il a en lui. Il monte un groupe de rock avec trois amis qui finit petit-à-petit par se faire un nom.

Le destin de Kyle va prendre une autre dimension le jour où il renverse accidentellement le fils de Coryn et le blesse au genou. A la façon dont Coryn se comporte et parle de son mari, Kyle comprend qu’elle est victime de violences conjugales. Sa souffrance fait écho à celle de Kyle qui ressent le besoin de la protéger. Une connexion se crée, comme la rencontre de deux âmes-soeurs.

Séparés par des vies diamétralement opposées, ils ne cessent de penser à l’autre et de se chercher. Malgré un long chemin semé d’embûches, rien ni personne ne pourra empêcher ces deux êtres écorchés de se retrouver…

Au- delà de la magnifique histoire d’amour qui unit les deux protagonistes, Angélique Barbérat aborde le sujet de la violence conjugale : les coups, les viols, l’emprisonnement, la peur, la dévalorisation… qui bien trop souvent conduisent à la mort.

Je suis tombée sous le charme de ce récit poignant, réaliste, passionnant, émouvant et plein de tendresse.

Extraits :

« On ne sait pas pourquoi on accepte les choses. Peut-être parce qu’elles viennent doucement… Petit à petit. Sans bruit. Peut-être parce qu’on ne s’y attend pas et qu’on ne s’en rend pas vraiment compte… Ou bien est-ce parce qu’elles sont si horribles qu’on ne peut y croire ? »

 » Les non-dits.
Les secrets.
Les choses qu’on ne confie pas par pudeur.
Les choses qu’on retient par peur.
Les choses qu’on tait par dessein.
Celles qu’on ne peut révéler par impossibilité.
Où met-on toutes ces horreurs ?
Que deviennent-elles ?
Décident-elles de notre vie ? »

Je peux très bien me passer de toi de MARIE VAREILLE

1540-1

Quatrième de couverture :

Chloe, 28 ans et Parisienne jusqu’au bout des ongles, enchaine les histoires d’amour catastrophiques. Un jour, elle conclut un pacte avec son amie Constance. Chloe devra s’exiler en pleine campagne avec l’interdiction d’approcher un homme et realiser son reve de toujours : ecrire un roman. Constance, incorrigible romantique, s’engagera a coucher le premier soir avec un parfait inconnu.

De Paris aux vignobles du Bordelais en passant par Londres, cet etrange pari entrainera les deux amies bien plus loin que prevu… Reussiront-elles a tenir leur engagement ?

Mon avis :

Chloé est une jeune parisienne de 28 ans, très séductrice et libérée. Elle enchaîne les rencontres mais finit toujours par retourner voir son ex, Guillaume qui lui, est sur le point de se marier à une autre. Chloé ne parvient pas à tourner le page est n’est pas aidée par le fait que Guillaume est aussi son patron. Constance est pour ainsi dire l’opposé de Chloé, elle est romantique, en quête du grand amour et rêve de sortir du « No Sex Land » …

Ces deux amies que tout oppose vont alors passer un pacte. Chloé va devoir s’exiler pendant quatre mois dans la maison d’enfance de Constance dans le Bordelais avec interdiction d’approcher un homme, et surtout pas son ex. Quand à Constance, elle devra reprendre confiance en elle et sortir de son éternel statut de célibataire.

Tandis que Chloé profite de son exil pour s’occuper de sa grand-mère et se pencher sur l’écriture de son roman, Constance décide d’intégrer un cours de séduction.

Entre remises en questions, rencontres inattendues, règlements de compte et situations loufoques, ce pacte se révèlera être un véritable changement de vie.

J’ai adoré ces deux femmes que tout oppose mais qui apprennent beaucoup l’une de l’autre. Les personnages secondaires sont aussi très attachants : Charlotte, l’amie mariée et protectrice ; Vincent, d’un premier abord antipathique et imprévisible, il se révèle être très attentif et tendre ; Mamie Rose, un peu folle mais tellement attachante … Et bien d’autres…

Marie Vareille aborde plein de thèmes dans ce roman comme les relations familiales, la reconversion et l’accomplissement professionnelle, l’estime de soi, le deuil, l’amour, l’amitié …

J’ai adoré ce roman, il est plein de fraîcheur, d’humour et de sensibilité.L’écriture est fluide et agréable. On peut facilement s’identifier aux deux protagonistes et on se laisse  embarquer avec grand plaisir dans leur quête du bonheur.

Extrait :

« Souviens-toi d’Oscar Wilde : ne tombe jamais amoureuse de quelqu’un qui te traite comme si tu étais ordinaire ».

La face cachée de Margo de JONH GREEN

la-face-cachee-de-margo-473411-250-400

Quatrième de couverture :

Margo Roth Speigelman, le nom aux six syllabes qui fait fantasmer Quentin depuis toujours. Alors forcément, quand elle s’introduit dans sa chambre, une nuit, par la fenêtre ouverte, pour l’entraîner dans une expédition vengeresse, il la suit.

Mais au lendemain de leur folle nuit blanche, Margo n’apparaît pas au lycée, elle a disparu. Quentin saura-t-il décrypter les indices qu’elle lui a laissés pour la retrouver ? Plus il s’en rapproche, plus Margo semble lui échapper…

Mon avis :

Dans ce roman, John Green nous raconte l’histoire de Quentin Jacobsen prénommé Q. et de Margo Roth Spiegelman. Si ces deux adolescents en classe de terminale ont été très proches dans l’enfance, les fréquentations et les centres d’intérêts de chacun ont eu raison de leur complicité, au grand dam de Quentin.

Margo est un phénomène au lycée, elle est la fille la plus populaire, une sorte de mascotte tandis que de son côté, Quentin et ses deux meilleurs amis, Ben et Radar,  font plutôt partis des souffre-douleur.

Leur année de terminale se déroule de manière routinière jusqu’au jour où Margo vient frapper à la fenêtre de Quentin pour l’entraîner dans une folle nuit d’aventures vengeresses. Quentin passe le reste de la nuit à penser à ses retrouvailles avec Margo, mais en arrivant au lycée, celle-ci à disparu …

Quentin, aidé de ses acolytes, va partir à sa recherche en décryptant les indices qu’elle a laissé à son intention…

Dans sa quête, Quentin va découvrir la véritable personnalité de Margo. En apparence populaire, fêtarde et casse-cou, elle se révèle être beaucoup plus solitaire et mélancolique qu’il ne l’aurait pensé.

John Green aborde une fois encore avec brio cette période charnière de l’adolescence. Ses protagonistes haut en couleur nous entrainent dans un road trip exaltant , en quête de vérité sur l’existence, l’avenir, l’amour, l’amitié, la mort…

J’ai beaucoup aimé ce roman plein de fraîcheur et d’humour qui nous dépeint avec beaucoup de justesse l’adolescence avec ses désillusions, ses questions existentielles, ses codes…

Extraits :

« Mais la mort peut être considérée de mille façons différentes. Peut-être que ce sont les cordes qui cassent ou le bateau qui sombre, à moins qu’on ne soit de l’herbe aux racines si interdépendantes des autres qu’aucunes ne meurt tant qu’une seule est vivante. les métaphores ne manquent pas. Mais il faut se montrer prudent dans le choix des métaphores, car elles ne sont pas anodines. Si on choisit celle des cordes, c’est qu’on imagine un monde où on peut finir irrémédiablement cassé. Si on choisit l’herbe, on indique par ce choix qu’on est tous reliés les uns aux autres à l’infini, qu’on peut se servir de ces réseaux de racines, non seulement pour se comprendre mutuellement, mais pour s’incarner les uns les autres. Les métaphores sont lourdes d’implications. »

« La ville était de papier, mais pas les souvenirs. Tout ce que j’avais accompli, l’amour, la pitié, la compassion, la violence, la méchanceté, tout continuait de couler en moi. »

« A jamais est fait d’une myriade de maintenant »

L’instant présent de GUILLAUME MUSSO

l'instant présent

Quatrième de couverture :

Lisa et Arthur n’ont rendez-vous qu’une fois par an.
Il passe sa vie à la chercher…
…  elle passe la sienne à l’attendre.

Lisa rêve de devenir comédienne. Pour payer ses études d’art dramatique, elle travaille dans un bar de Manhattan. Un soir, elle fait la connaissance d’Arthur Costello, un jeune médecin urgentiste. Leur complicité est immédiate. Pour le séduire, Lisa est prête à tout. Dans une ville-labyrinthe qui n’offre aucun répit, elle prend tous les risques. Mais Arthur n’est pas un homme comme les autres. Bientôt, il révèle à Lisa la terrible vérité qui lui interdit de l’aimer :

 » Ce qui m’arrive est inimaginable, et pourtant bien réel… « 

Dans un New York plus imprévisible que jamais, Arthur et Lisa vont lier leur destin pour déjouer les pièges que leur impose le plus impitoyable des ennemis : le temps.

Un thriller psychologique vertigineux au final stupéfiant.

Mon avis :

La vie d’Arthur bascule lorsque son père lui lègue le phare des 24-Vents en lui faisant promettre de ne jamais le vendre ni de franchir la porte de la cave. Intrigué, Arthur va pourtant ouvrir cette porte et de ce fait, changer le cours de sa vie. Il sera victime de la malédiction des 24-Vents qui ne lui permettra de ne vivre qu’ un jour par an …

Volontairement, je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher le suspense…

Guillaume Musso est pour moi un virtuose de l’intrigue. Il nous entraîne avec brio dans cette course contre le temps . J’ai eu l’impression de voguer dans un monde paranormal presque jusqu’à la fin du roman, et comme d’habitude je suis tombée des nues en découvrant les derniers chapitres. Car là est la grande force de Guillaume Musso, il nous embarque à un rythme haletant dans ce thriller psychologique et nous surprend jusqu’à la dernière page.

J’ai lu tous ses romans, et une fois encore j’ai été séduite par sa grande imagination, son rythme et sa prose.

Dieu me déteste de HOLLIS SEAMON

dieu me déteste

Quatrième de couverture :

New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt 18 ans. Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s envoyer en l air, tomber amoureux, danser, fumer, boire, et tout recommencer.

La différence, c est que Richard sait qu il ne fêtera jamais ses 19 ans. Il est un peu plus pressé que les autres et, pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup.

Vous n êtes pas près d oublier Richard Casey, comment il mena une révolution contre le corps médical, se glissa dans les draps de la jolie fille de la 302, réussit une évasion périlleuse avec la complicité d un oncle dysfonctionnel, évita de tomber sous les coups d un père vengeur, et joua finalement son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort.

Mon avis :

Richard est un adolescent de 17 ans, depuis l’âge de 13 ans, sa vie est rythmée par des séjours réguliers à l’hôpital. Il est atteint d’un cancer, ou, comme il le définit, par le syndrome du DMD : Dieu me déteste…

A l’aube de ses 18 ans, il est admis dans un service de soins palliatif… En lisant ceci, on s’attend à un livre déprimant et on peut franchement hésiter à aller plus loin.

Pourtant, ce jeune adolescent nous entraîne dans ses aventures plus loufoques les unes que les autres. Malgré son quotidien éprouvant, son corps qui lâche, sa colère, il redouble tout de même d’optimisme et ne manque pas une occasion pour vivre de nouvelles aventures.

Avec Sylvie, sa jeune acolyte de la chambre 302 de deux ans sa cadette, il vit ses premiers émois… Ils veulent Vivre, Aimer, Rêver, intensément et sans crainte du regard des autres.

Tout comme John Green dans « Nos étoiles contraires », Hollis Seamon aborde le thème de la fin de vie à travers le témoignage d’un adolescent. Elle dépeint avec beaucoup de justesse et d’émotions le quotidien de ces patients en sursis. J’ai parfois trouvée la description des soins et de la routine hospitalière redondante et un peu pesante. J’ai toutefois été touchée par l’impétuosité et l’urgence de vivre de ces deux adolescents, par l’humanité de ces infirmiers, par l’amour surprotecteur de ces parents, par la sagesse de ces autres patients et leur famille … L’histoire de cet adolescent est une belle leçon de vie et d’optimisme. Je n’ai toutefois pas été aussi transporté qu’en lisant Nos étoiles contraires.

Ensemble c’est tout d’ANNA GAVALDA

ensemble c'est tout

Quatrième de couverture :

Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l’existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l’idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés… Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l’amour _ appelez ça comme vous voulez _, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c’est la théorie des dominos, mais à l’envers. Au lieu de se faire tomber, ils s’aident à se relever.

Mon avis :

Je suis vraiment tombée sous le charme de l’écriture et surtout des protagonistes mis en scène dans ce magnifique roman d’Anna Gavalda. Elle met en scène quatre personnages totalement différents et qui, selon les codes de la société, n’auraient jamais dû se rencontrer.

Pourtant, Camille une artiste talentueuse et torturée de 27 ans, qui survit en faisant des ménages et squatte une petite chambre de 10 m2 avec toilettes et douche sur le palier va croiser le chemin de Philibert, un aristocrate paumé et bégayant qui garde la luxueuse demeure familiale en attendant la succession. Celui- ci partage son appartement avec Franck, un cuisinier plein de talent mais avec un mauvais caractère qui passe son temps à travailler, faire de la moto, voir des filles et s’occuper de sa grand-mère Paulette, une campagnarde pure souche en perte d’autonomie contrainte de quitter son petit bout de paradis pour une maison de retraite.

Ces quatre paumés pour qui la vie a pris une tournure désastreuse vont s’ouvrir les uns aux autres et se reconstruire une famille atypique. Ensemble, malgré leurs différences, ils se soutiennent et bravent leurs peurs. Seuls, ils étaient résignés mais unis ils sont plus forts et entrevoient le bout du tunnel.

 Grâce à une écriture fluide mêlant le dialogue aristrocratique de Philibert à celui plus argotique de Franck et Paulette, on est transporté dans un décor hétéroclite oscillant entre vie urbaine et vie rurale.

Ce roman est une ode à la tolérance, à l’espoir, à la vie et à l’amour.

Grâce à Anna Gavalda, les expressions « tant qu’il y a de la vie, il y  de l’espoir » et « l’union fait la force » prennent tous leur sens.

Extraits que j’ai aimé :

« Et puis, qu’est ce que ça veut dire, différents ? C’est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes… Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences… »

« Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner la forme des objets. Vers cinquante ans, j’avais publié une infinité de dessins, mais tout ce que j’avais produit avant l’âge de soixante-dix ans ne vaut pas la peine d’être compté. C’est à l’âge de soixante-trois ans que j’ai compris peu à peu la structure de la nature vraie, des animaux, des arbres, des oiseaux et des insectes. Par conséquent, à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait encore plus de progrès ; à quatre-vingt dix ans, je pénétrerai le mystère des choses ; à cent ans, je serai décidément parvenu à un degré de merveille et quand j’aurai cent dix ans, chez moi, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens ma parole. Ecrit à l’âge de soixante-quinze ans par moi, Hosukaï, le vieillard fou de peinture. »

« On fera pas mieux que les autres mais on fera pas pire non plus… On va y arriver je te dis… On va y arriver… On a rien à perdre nous, puisqu’on a rien… Allez… Viens. »

PS : I Love You de CECILIA AHERN

PS I love you

Quatrième de couverture :

 » Dès que Holly tenait une enveloppe dans sa main, elle sentait son lien avec lui. Les deux fois où elle en avait ouvert une, elle avait le sentiment qu’il était assis à côté d’elle et s’amusait de ses réactions.  » Quand on trouve l’âme soeur, on croit que le bonheur durera toujours. C’est ce que pensait Holly jusqu’à ce que son Gerry ne meure d’une terrible maladie. A trente ans, Holly se retrouve seule, démunie, sans espoir. Mais Gerry lui réserve une ultime surprise. Il lui a laissé dix lettres qui forment une  » liste  » de choses à accomplir pour réapprendre à vivre. Par-delà la mort, Gerry lui adresse un message d’amour et de courage : elle doit apprendre à être heureuse sans lui, malgré le lien fort qui les unissait. Holly va affronter sa douleur pour réaliser, entre rires et larmes, que la vie vaut malgré tout la peine d’être vécue. Une comédie romantique, drôle et poignante, qui dépeint la vie telle qu’elle est : belle et triste à la fois.

Mon avis : 

Gerry et Holly sont mariés depuis 7 ans, ils se sont rencontrés au lycée et ne se sont plus jamais quittés. Quand Gerry succombe à une tumeur cérébrale, Holly s’effondre et ne parvient pas à envisager un avenir sans son amour, son meilleur ami, son pilier… Elle s’enferme chez elle avec sa souffrance et ses souvenirs.

Mais avant de la quitter, Gerry a réservé une surprise à Holly. Il lui a écrit 10 lettres contenant des choses à faire à raison d’une lettre chaque mois. Grâce à ses proches et aux messages de Gerry, Holly va petit à petit cheminer et regarder vers l’avenir. Dans ce long processus de résilience, elle passe des rires aux larmes, de l’amertume à l’espoir, de la colère à l’apaisement.

Dans ce livre, Cecilia Ahern aborde le deuil avec beaucoup de justesse. Je suis passée du rire aux  larmes. Les protagonistes sont attachants et on se laisse emporter dans leurs aventures et leurs ressentis. L’histoire est écrite avec franchise, sans maquillage ni détour, avec beaucoup de simplicité.

L’adaptation du livre avec la talentueuse Hilary Swank est très émouvante mais l’histoire diffère sur beaucoup de point avec le livre. J’ai trouvé le livre beaucoup plus abouti, il y a plus de personnages et beaucoup plus de complexité dans les interactions.

$

Ici et maintenant d’ANN BRASHARES

ici et maintenant

Quatrième de couverture :

Voici l’histoire de Prenna James, une jeune fille de 17 ans qui a immigré à New York avec sa mère. Mais Prenna ne vient pas d’un autre pays. Elle vient d’une autre époque. Un futur où la vie est devenue impossible, ravagé par une pandémie tuant des millions de gens et laissant le monde en ruine… Prenna et ceux qui ont fui avec elle jusqu’au temps présent doivent se fondre dans la société actuelle en suivant des règles strictes : ne jamais révéler d’où ils viennent, ne jamais interférer dans le cours de l’Histoire, et ne jamais, au grand jamais, développer de relations intimes avec quiconque en dehors de leur communauté. Mais tout bascule lorsque Prenna tombe amoureuse d’Ethan Jarves.

Mon avis :

Dans cette fiction futuriste, nous découvrons Prenna, une jeune fille de 17 ans. Elle n’est pas comme les autres filles de son lycée, elle vient d’un autre temps. En effet, suite à une pandémie dévastatrice, Prenna et sa communauté parviennent à voyager dans le temps pour parvenir à notre époque pour essayer de changer le futur de l’humanité.

Pour se fondre dans la société, Prenna et les siens sont soumis à des règles strictes, elle ne doit notamment jamais révéler d’où elle vient ni avoir de relation intime avec une personne n’appartenant pas à sa communauté.

Prenna suit les règles qui lui sont imposées, persuadée que celles-ci sont là pour la protéger et garantir leur avenir à tous. Sa rencontre avec Ethan, un natif du présent,  va pourtant bousculer sa perception de la réalité. Grâce à lui, elle va peu à peu cheminer et se questionner sur les véritables desseins des dirigeants de sa communauté. Ensemble, Prenna et Ethan vont oeuvrer pour faire éclater la vérité et changer leur futur.

Dans ce roman destiné à un public adolescent ( que je prends plaisir à lire même à 30 ans…), Ann Brashares nous fait prendre conscience que nos actes auront des répercussions sur notre futur et celui des générations à venir. Au-delà de la romance dystopique, elle nous donne à réfléchir sur l’environnement, sur nos relations sociales, nos modes de communication et notre vie quotidienne.

J’ai trouvé l’intrigue intéressante et bien menée même si certains passages trainent un peu en longueur.

Les chroniques de San Francisco d’ARMISTEAD MAUPIN

Les chronique de SF T1

Quatrième de couverture :

Fin des seventies. San Francisco, la fureur au cœur et au corps, consomme la libération sexuelle sous des néons tapageurs. Débarquant de Cleveland, la jeune Mary Ann Singleton plante son camp au 28 Barbary Lane, un refuge pour  » chats errants « . Logeuse pour le moins libérale, Mme Madrigal règne en douce matriarche sur cette étonnante pension de famille…  »

Mon avis :

1976

A 25 ans, Mary Ann Singleton décide de changer de vie et quitte son Cleveland natal pour San Francisco. Elle trouve refuge au 28 Barbary Lane, avec pour logeuse Mme Madrigal, une femme atypique et maternelle qui l’accueille en lui offrant un joint de sa production personnelle.

Ce refuge abrite aussi Mona, une publicitaire paumée qui partage son appartement avec Michael, jeune homosexuel en quête de l’âme soeur. Il y a aussi Brian, un charmant serveur très entreprenant, Norman, vendeur de vitamines qui se montre très taciturne et mystérieux.

Mary Ann décroche un emploi dans l’entreprise d’Edgar Halcyon en tant que secrétaire. Celui-ci est secondé par son gendre Beauchamp, le mari infidèle de sa fille Dede.

Dans un San Francisco des Seventies en pleine effervescence, ce petit monde va se chercher et évoluer.

Les chapitres sont courts et se focalisent sur chacun des personnages. Les intrigues se succèdent et les histoires se mêlent les unes aux autres, rendant la lecture fluide et passionnante. Dépaysement garanti !

Ce roman est le premier d’une série de 9… J’ai hâte de découvrir la suite…

Et soudain tout change de GILLES LEGARDINIER

ET SOUDAIN TOUT CHANGE

Quatrième de couverture :

Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d’avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie.
A quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu’avant l’été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie… Du meilleur au pire, avec l’énergie délirante et l’intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur…

Mon avis :

Gilles Legardinier a ce grand talent de parvenir à se fondre dans n’importe quel personnage en y transmettant sa sensibilité et sa grande générosité.

Dans Et soudain tout change, il aborde le thème de l’adolescence à travers la vie de Camille, une jeune lycéenne de 17 ans. Il raconte avec beaucoup de tendresse et d’humour cette période de la vie où tout est possible, où l’on se sent invincible, l’âge de l’insouciance, de la démesure où tout est vécu avec intensité.

Camille, comme toute jeune fille de son âge se pose beaucoup de questions sur la vie, sur l’avenir, elle est très observatrice et préfère parfois se tenir à l’écart pour analyser. Elle est passionnée et possède un très grand esprit de justice. Avec ses amis, ils font les 400 coups, ils sont inséparables et très loyaux. Elle a une famille aimante même si l’adolescence veut que l’on ne comprenne pas toujours les choix de ses parents.

L’injustice de la vie va cependant ébranler la routine de Camille, elle va devoir avancer malgré tout, épaulée par ses amis et sa famille. Cette épreuve lui fera vite prendre conscience que la vie est précieuse et « qu’il faut parfois traverser le pire pour vivre le meilleur ».

Comme Demain j’arrête et complètement cramé, ses deux précédents romans, ce livre est à lire sans modération. Un vrai moment de bonheur.

Extraits que j’ai aimé :

 » Il est vrai qu’aujourd’hui on ne dit plus un balayeur mais un technicien de surface. On ne parle plus d’un chômeur mais d’un sans-emploi. Les clochards ont disparu, mais il y a de plus en plus de sans-abri. On ne dit plus non plus un aveugle, on dit un non-voyant. On ne devrait donc plus dire un gros connard, mais un non-pensant en surpoids. L’art d’enrober, de détourner. »

« Je crois que la justice et la chance sont deux concepts que notre espèce a inventé pour justifier ce qu’elle ne maîtrise pas. Ca fait passer la pilule, ça justifie, mais ça ne change rien. »

« – On vit, on meurt, les gens pleurent, et après ils se demandent ce qu’ils vont manger ».